Lecture : Le mythe de la normalité par Gabor Maté
- olivierdubey
- 8 oct. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 nov. 2022
Depuis quelques années, j'ai graduellement commencé à me questionner sur le paradigme de la médecine conventionnelle, qui dissocie le corps de l'esprit et se contente de traiter les symptômes sans s'intéresser à leurs causes profondes.
Dans ce puissant exposé, Gabor Maté, médecin et expert de renommée mondiale en matières d'addictions et de traumatismes, expose comment nous, êtres humains, nous sommes habitués à une "normalité" dysfonctionnelle, dans laquelle nos besoins fondamentaux sont sacrifiés au nom de valeurs sociétales nocives et anxiogènes. De nombreuses études scientifiques réalisées dans les dernières décennies démontrent la façon dont les traumatismes et le stress qui en résulte peuvent directement affecter les systèmes physiologiques tels que le système immunitaire, circulatoire et notre métabolisme, contribuant ainsi à l'explosion de pandémies aux manifestations physiques et mentales, avec des conséquences si graves et omniprésentes qu'elles sont devenues la "norme".
La science souffre d'une certaine schizophrénie à cet égard. Elle vénère les faits démontrables, mais peine à se remettre en question lorsque son paradigme est remis en question.
Aux États-Unis et dans d'autres pays développés, plus de la moitié de la population prend quotidiennement au moins deux traitements médicamenteux. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi l'espérance de vie commence-t-elle à montrer des signes de régression dans les pays dits développés, ou a-t-elle parfois déjà commencé à diminuer ? La thèse de Gabor Maté, à laquelle j'adhère profondément, peut se résumer ainsi : une société malade génère des personnes malades.
La médecine moderne peut être miraculeuse, il ne s'agit pas de remettre cela en question, ni son utilité. Mais je crois de tout cœur que si nous ne guérissons pas nos esprits et notre société, la course de la science est perdue d'avance. La santé est multifactorielle et le corps ne peut être traité comme une entité séparée et isolée.
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